Dans un communiqué publié le 24 juillet à l’issue du 25e sommet entre l’Union européenne (UE) et la Chine, l’UE a fait part de son inquiétude quant à la montée des tensions dans le détroit de Taiwan. Le lendemain, l’Australie et le Royaume-Uni soulignaient à leur tour l’importance de la paix et de la stabilité dans le Détroit.
Le 25e sommet UE-Chine a rassemblé à Pékin le président du Conseil européen, António Costa, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président chinois Xi Jinping [習近平] et le premier ministre chinois Li Qiang [李強].
Dans son communiqué, la Commission européenne note que « l’instabilité accrue en mer de Chine orientale et méridionale menace la prospérité et la sécurité régionales et mondiales ». « L’UE, peut-on lire, s’oppose à toute tentative unilatérale de modifier le statu quo par la force ou la coercition et insiste sur la nécessité de résoudre les différends par des moyens pacifiques, conformément au droit international, en particulier à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM). »
Un communiqué conjoint publié le 25 juillet à l’issue de la rencontre à Sydney, entre les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’Australie, Penny Wong et Richard Marles, et leurs homologues du Royaume-Uni, David Lammy et John Healey, indique que les ministres ont convenu de de l'importance cruciale de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taiwan ».
« Ils ont appelé à une résolution pacifique des problèmes transdétroit par le dialogue et non par la menace, le recours à la force ou la coercition, et ont réaffirmé leur opposition à toute modification unilatérale du statu quo. Ils ont exprimé leur inquiétude face aux exercices militaires déstabilisateurs de la Chine autour de Taiwan », poursuit le communiqué.
« Les ministres ont reconnu que la communauté internationale bénéficie de l’expertise du peuple taïwanais et se sont engagés à soutenir la participation significative de Taiwan aux organisations internationales où le statut d’Etat n’est pas une condition préalable, ou en tant qu’observateur ou invité là où il l’est. Ils ont réitéré leur volonté de continuer à approfondir les relations avec Taiwan dans les domaines économique, commercial, scientifique, technologique et culturel », ajoute le communiqué.
A Taipei, le ministère des Affaires étrangères a salué dans des communiqués ces prises de position, et s’est réjouit à la perspective de poursuivre sa collaboration avec des partenaires partageant les mêmes valeurs, tels que l’UE, l’Australie et le Royaume-Uni afin de promouvoir conjointement la paix et la prospérité dans la région indopacifique et de préserver l’ordre international fondé sur des règles.
Par ailleurs, une déclaration signée par 72 des 120 députés de la Knesset, le parlement israélien, a été remise le 23 juillet à la représentante de Taiwan en Israël, Abby Lee [李雅萍], par Boaz Toporovsky, président du groupe d’amitié avec Taiwan à la Knesset, et par Ohad Tal, membre de la coalition au pouvoir. Les députés israéliens s’y disent préoccupés par le traitement injuste réservé à Taiwan, notamment son exclusion systématique des organisations internationales, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les signataires appartiennent à 11 partis politiques, membres de la coalition au pouvoir comme de l’opposition.
Le ministère des Affaires étrangères a exprimé sa sincère gratitude aux députés israéliens qui, pour la première fois de façon multipartisane, ont pris position en faveur de la participation internationale de Taiwan et pour la reconnaissance de sa contribution à la santé publique, à la médecine, à l’environnement et à la sécurité aérienne mondiales.